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Otto Ossent
d.31 May 1900 Taiyuan, Shanxi, People's Republic of China
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Facts and Events
"China and the powers; a narrative of the outbreak of 1900, by H.C. Thomson" Late in December 1899 Mr. Brooks, one of the missionaries of the Society for the Propagation of the Gospel, was murdered near Taian-fu, and all through the following spring disturbances took place both in Shan-tung and Chih-li, which culminated towards the end of May in the murder of a number of mission- aries, mining engineers, and native converts, at Paoting-fu and Lang-fang. A party of twenty-three engineers and their wives, employed on the Lu-Han Railway, succeeded with great difficulty in getting into Tientsin on May 31, after suffering incredible hardships on the way ; a M. Ossent, a Swiss, Madame Astier, his sister, and five others being killed during their retreat. They had been six days on the way, and had been attacked continuously by the Boxers, of whom they had killed a good many ; the villagers showing much surprise that they should be able to wound these supposed invulnerable beings. Never- theless, the people in many places did what they could to help the fugitives, and on the last day of their journey, when they succeeded in getting a boat, a Chinese boatman came with them to take charge of it.
L’Ingénieur Otto Ossent. Une dépêche adressée à l’ingénieur en chef de la Société d’étude des chemins de fer de Chine dont le siège est à Bruxelles, confirme que les Boxeurs ont massacré l’ingénieur suisse Ossent, ainsi que les ingénieurs italiens Cadei et Vesaro. Les cadavres ont été retrouvés dans un canal près de Pao-Ting-Fou. Les autres agents belges et français sont rentrés à Pékin et à Tien-Tsin, à l’exception de deux, les nommés Baillan et Dillon, dont on m’a pas de nouvelles. Trois cent hommes armés par la Société franco-belge défendent le tronçon du chemin de fer où la circulation n’est pas interrompue sur une distance de 100 milles. Scheng, fonctionnaire chinois qui fut toujours favorable à l’influence industrielle franco-belge, a promis aux familles des victimes qu’elles seraient largement indemnisées. M. Otto Ossent était né à Berlin, en 1845, d’une famille d’origine française, venue en Allemagne à la suite de la révocation de l’Edit de Nantes. Il fit ses études dans sa ville natale et vint ensuite dans notre pays à ses débuts pratiques. En 1868 et 1869, il travaillait à la section Louèche-Sierre de la Suisse-occidentale. Il établit ensuite le hardi funiculaire de Saillon, qui sert à l’exploitation des carrières de cipolin dominant cette localité. Séduit par la beauté des paysages valaisans et par la cordialité qu’il rencontra parmi les habitants, il se fit naturaliser bourgeois de Mase. Il vint ensuite à Genève, étudier le raccordement de la ligne rive gauche avec la ligne projetée rive droite, puis à Lavey, où il dirigea les travaux de capture de la source et la canalisation. La manière dont il s’acquitta de cette tâche lui fit confier celle de capter les sources du Champ du Moulin, dans le Val de Travers pour l’alimentation de la Chaux-de-Fonds. De 1888 à 1890, il fut en Grèce, construisant les lignes Pirée-Larissa et Mily-Calamata du réseau hellénique à voie étroite. Il passa de là en Asie Mineure, où il fit les études du tronçon Ismidt-Angora, pour une compagnie française du Comte Vitalis, et de la section E-kicheir à Koniah pour la société allemande. Il revint l’année dernière en Suisse, reprit à Genève les études du raccordement et vit son projet primé. Le 24 octobre dernier, il partait pour la Chine, chargé par la compagnie franco-belge du tracé de sa concession Pékin-Han-Kau. Il résidait à Pao-Ting-Fou et s’était beaucoup lié avec le fonctionnaire Sheng dont il est question dans la dépêche ci-dessus. Ce Chinois éclairé, en fort mauvaise odeur auprès de son gouvernement, lui avait fait aimer la Chine, et ses habitants, malgré les défauts de la race. M Ossent laisse trois fils qui ont été élevés dans notre ville. L’aîné, ingénieur comme son père, venait d’arriver à Tien-Tsir avec sa jeune femme. Le second est à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Le cadet fait ses études à l’Ecole des ingénieurs de Lausanne. Il est également intéressant d’ajouter qu’Otto Ossent était fils d’Adolphe, impliqué dans les mines d’Anniviers et environ, ami de Joseph Fama, a qui il avancé l’argent nécessaire à l’achat du Casino et des Bains de Saxon et dont il deviendra temporairement co-propriétaire. Ce lien explique l’arrivée en Valais de ce fils ingénieur impliqué dans le développement des mines et des constructions de chemins de fer. L’avis mortuaire de la famille paraît dans la Gazette de Lausanne du 16 juin 1900. Il est a remarqué qu’en plus de sa famille directe, frère et belle-sœur toujours en Chine et ses fils à Paris et Lausanne, figurent les Baur de Berne déjà présents à Sierre lors de la construction de la ligne du Simplon, au conseil d’administration des carrières de Saillon en 1881 (J.C.Baur) et à l’exploitation en 1882 (Emile Baur) . Le Journal de Genève, relate en juillet « La fuite de M. l’ingénieur Ossent » avec détails . En juillet 1901, Le département de l’Intérieur du Canton du Valais reçoit enfin une déclaration du consul de Belgique à Tien-Tsin, signée et légalisée constatant la mort d’Otto Ossent : Nous soussigné, Li-Tong-Cheng, officier de l’armée chinoise, et Yang-Koné, ancien concierge de M. Ossent à Paoting, déclarons ce qui suit : « Au cours des recherches faites en vue de retrouver les corps des agents européens disparu pendant la retraite de Paoting sur Tien—Tsin, nous avons , le 11e jour de la 5e lune de la 25e année du règne de Sa Majesté Kuang-Su (2 juin 1900), trouvé dans la rivière Ta-Tsin-Ho deux cadavres flottants. L’un deux a été reconnu comme étant celui d’un chinois, l’autre a été formellement reconnu par le nommé Yang-Koné comme étant celui de M. Ossent. Ce corps portait des blessures au cou et aux jambes ; plusieurs doigts manquaient, les yeux étaient invisibles par suite de tuméfaction, mais la figure était cependant très reconnaissable. Nous avons été empêché par les Boxers de prendre possession de ce cadavre et de l’inhumer, comme nous en avions reçu l’ordre » . En décembre 1902, M. Ossent est encore cité dans un article intitulé « La Faucille » relatant les péripéties du raccordement de Genève avec les chemins de fer français et où l’ingénieur suisse, comme spécialiste, avait secondé plusieurs techniciens pour déterminer le meilleur projet . References
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