Au nom de Dieu, l'an mil sept cent quarante un, et le treize jour du mois de may
avant midy, reignant trés chrétiens prince Louis quinze par la grace de Dieu roy de
France et de Navarre, par devant nous notaire royal soubsigné et présens les témoins bas-nommés, a ésté en personne Jean Guieysse travailleur hâbitant du village d'ambouls, paroisse St. Jacques de la ville de Nant, lequel se trouvant détenu dans son lit, de maladie corporelle néantmoins en ses bons sens mémoire et entendement, comme a pareu à nous notaire et témoins, considérant la certitude de la mort et l'incertitude de l'heure d'ycelle, de son bon gré a disposé de ses biens temporels comme s'en suit :
Premièrement a recommandé son âme à Dieu et prié par les mérites infinis de
notre-seigneur jésus-christ Luy vouloir faire grace, pardon et miséricorde de ses péchés, et lorsque son âme sera séparée de son corps la vouloir recevoir dans son royaume céleste.
Voulant le testateur que son corps aprés son décès soit enseveli dans le cimetière
de l'église paroissiale de Nant et ses honneurs funèbres luy être faites par son héritier bas nommé,
Plus, donne et légue aux pauvres de notre seigneur Jésus-Christ deux cetiers de
blé mescle, mesure du dit Nant, payable et distribuable en pain cuit au devant la porte de sa maison dans l'an de son décés, les exortant à priés Dieu pour le repos de son âme, les faisant avec ce ses héritiers particuliers.
Plus, donne et légue à Jean, Jacques, Jean-Antoine et Marguerite Guieysse ses
enfans et de Marie Prunier, scavoir : la dite Marguerite, la somme de quatre cent livres ;
Aux dits jean antoine, jacques et jean et à chacun d'iceux la somme de trois cent
cinquante livres et un brebis de port au dit Jean-Antoine, deux, payables lessusdits legs à ses dits enfans et fille à chacune d'yceux en deux payements égaux le premier desquels sera fait lorsqu'ils viendront à sa marier ou auront atteint l'age de vingt cinq ans sans interet, jusqu'au temps et l'autre payement un an aprés, et avec ce, veut que ses dits enfans soint contens et que outre ce ne puissent prétendre sur ses biens la dite faisant les siens legs pour tout droit de légitime nature et suplement d'ycelle qu'ils pourroint demandé sur ses dits biens les faisant avec ce ses heritiers particuliers,
Plus, donne et légue à ses parents et prétendans droit en ses biens et cinq sols
payables étant demandés aprés son décés, les faisant avec ce ses héritiers particuliers et en tous et chacun ses autres biens présens et avenir meubles immeubles noms voix droits et actions en quoy que le tout consiste ou puisse consister le dit testateur a fait et institue, et de sa propre bouche nomme pour son héritier universel et général, Pierre Guieysse sont fils ayné pour de ses dits biens et héréditté en prendre posséssion aprés son décés et yceux en faire et disposer à ses plaisirs et volontés tant en la vie qu'en la mort, à la charge par luy de payé et acquitté les susdits legats et tout ce qui se trouvera être légitimement deub par le testateur ainsi a fait que veut qu'il vaille tant par testament que comme codicille donner à cause de mort et par toute meilleure forme que de droit vourra valoir cassant, révoquant et annullant tous autres testaments, codicille, donations
et autres dispositions qu'il pourroit avoir cy devant faits comme voulant que le présent seul soit en son plein et entier effect et soit exécuté selon sa forme et teneur ayant requis les témoins cy aprés même d'être mémoratif de son présent testament, et nous notaire de luy retenir que luy avons concédé, fait et recitté au dit ambouls, maison dudit testateur en présence des : Bernard Balcon, maitre chirurgien ; de Jean Picard, maitre menuzié ; 18 habitants du dit Nant ; de François fages, travailleur, du dit Ambouls, soubssignés, de Jean Garric, travailleur du dit Nant, Antoine Camïnade, Jacques Bousson, Jean … et Jean Martin, tous travailleurs habitants du dit Ambouls. … avec le testateur comme dit requis et de nous Jacques Prunier notaire royal du dit St. Jean de ce requis .
F. Fagés, Balcons, Picard, Prunier notaire royal.
Controllé à St. Jean ce 17ème 7bre 1760, receu une livre seize sols. Julien.
J'ay l'original en mon pouvoir ; Prunier Je soussigné déclare à Jean Guieysse chap. à présent à St. Antonin qu'il m'a remis l'extrait du testament dont copie est cy dessus, ensemble un extrait de cession de la somme de cent cinquante livres à lui faite par Jean Antoine Guieysse son frère le 12-9bre - 1761
Veue par maitre Antoine Vidalenc, notaire de Nant, sur Pierre Guieysse son frère,
et douze livres pour servir aux frais de l'instance commandée contre le dit
Pierre Guieysse le 22éme du dit mois de novembre fait à St. Jean du Brueil le huit
octobre mil sept cent soixante trois RIN: MH:SC138